Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Non aux violences policières, au racisme et à l’islamophobie ! Le 23 septembre, toutes et tous dans la rue !

La mort de Nahel Merzouk est venue s’ajouter à la trop longue liste des crimes policiers. Combien de vies brisées par une justice expéditive pour des délits mineurs, voire pas de délit du tout ? Comme pour les plus de 1 000 personnes condamnées à une peine d’emprisonnement après les révoltes ayant suivi la mort de Nahel.

Derrière ces morts, combien d’humiliations et de violences policières quotidiennes subies par la jeunesse racisée des quartiers populaires ? Et si Darmanin s’étouffe à ces simples mots, l’air ne lui manque sûrement pas encore assez. C’est d’une véritable violence d’État qu’il s’agit, violence permise par un racisme systémique qu’il est urgent de combattre.

Police raciste, continuité du colonialisme

L’étendue du racisme dans la police ne fait aujourd’hui aucun doute : on estime que 70 % des policiers en activité votent pour le RN, et la rhétorique raciste imprègne les interactions avec la population et les déclarations officielles des syndicats majoritaires. Un communiqué commun d’Alliance et d’Unsa Police félicitaient fin juin leurs « collègues qui ont ouvert le feu sur un jeune criminel de 17 ans » et décrivaient la jeunesse des quartiers comme des « nuisibles » et des « hordes sauvages »

Cette institution a vocation à maintenir l’ordre social et voit son poids accru en cas de crise politique. Elle encourage et protège toujours le racisme et les violences qu’elle commet. Cette impunité policière est rendue possible par le racisme qui imprègne l’ensemble de la société française et ses institutions, conduisant à une dégradation matérielle et symbolique d’une partie de la population et légitimant le meurtre d’un jeune de 17 ans.

Cette milice intervient également dans les quartiers périphériques des colonies françaises comme lors de l’opération Wuambushu à Mayotte. L’intervention de la police se fait la continuité d’une longue tradition de gestion coloniale et raciste qui a fait ses armes en Algérie, en Kanaky et maintenant à Mayotte. Ces mêmes policiers viendront aussi recycler leurs méthodes en métropole dans les quartiers.

Solidarité internationale

Nous serons aussi en solidarité internationale avec les migrantEs qui subissent la « gestion » des frontières par la police. Gestion externalisée aux points de passage — Tunisie, Libye — mais aussi non-gestion criminelle en mer Méditerranée pour terminer par une « politique de l’accueil » qui déshumanise les personnes migrantes et qui crée un contrôle raciste de ces populations.

Désarmons la police

Il est donc urgent d’enlever à la police ses moyens de nuire et de prendre à bras-le-corps la lutte contre le racisme systémique. Nous serons le 23 septembre dans la rue contre « la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques ». Nous demandons le désarmement de la police au contact de la population, l’amnistie pour les personnes interpellées lors des révoltes, et affirmons notre solidarité avec celleux qui subissent les mesures racistes de ce gouvernement, au premier rang desquelles les musulmanes discriminées pour leurs tenues.

Racisme et islamophobie, ça suffit !

Le 3 décembre 1983, plus de 100 000 personnes manifestaient à Paris pour accueillir la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Elles revendiquaient notamment une carte de séjour et de travail valable pour dix ans, une loi contre les crimes racistes et le vote des étrangerEs aux élections locales.

Quarante ans après s’affirme un vaste mouvement anti­raciste politique qui refuse le racisme comme l’islamophobie. L’interdiction de l’abaya et du qamis participe de l’escalade, en postant la police aux entrées des lycées et des collèges pour y discriminer les élèves raciséEs et musulmanEs.

Le 23 septembre, nous serons dans la rue pour affirmer notre solidarité avec les raciséEs et le soutien aux musulmanEs !

Édouard Soulier

Les commentaires sont fermés.